Comment jugez-vous la situation pour votre structure et pour vous ?
Stéphane, est sur le pont, avec ses équipes, à la tête de sa plateforme logistique pour approvisionner les grandes surfaces de son enseigne.
« La situation est en tension compte tenu des volumes à traiter mais les équipes sont très engagées et soudées » et surtout, insiste-t-il « très fières d’être là ». Certains nous appellent « les héros discrets » s’enthousiasme t’il. Adrénaline et agilité sont les qualificatifs qu’il emploie pour décrire ce qu’il vit.
À titre individuel, comment la vivez-vous ?
« La tête dans le guidon », au contact de ses équipes, nous dit-il.
Il n’est « pas inquiet pour sa santé ». « Je m’éclate, l’équipe de Direction est encore plus soudée » assure t’il. « On invente plein de trucs et de façon de faire pour faire face ». Sa seule vigilance, c’est la fatigue : « le rythme est très soutenu, j’ai mis en place un binôme de crise, au cas où… ». Et puis, derrière le patron, il y a le père de famille « Quand je rentre, j’ai 2 lions en cage à gérer après ma journée, mais cela me permet aussi de déconnecter » plaisante t’il !
En cette période inédite, comment gérez-vous la fameuse solitude du dirigeant ?
« Cette solitude demeure » même si les circonstances renforcent les échanges avec ses collaborateurs : « je confronte mes décisions avec plus de gens, ça fait évoluer mes pratiques managériales. Mais je ne leur dis pas que je suis fatigué ! »
Comment vous projetez vous sur la reprise ?
Stéphane nous fait une réponse très liée à son domaine d’activité « Dans notre secteur, il va y avoir un effet « libération ». Avec les féries et les vacances qui s’annoncent, les barbecues vont se multiplier ! » pronostique t’il. « Il y aura un effet rebond sur la consommation, on va devoir être sur le pont jusqu’en septembre ».
Qu’auriez-vous envie de faire de différent après cette crise inédite pour vous et vos équipes ?
Stéphane a le sentiment que cela va davantage développer la solidarité et la proximité dans les équipes, au travail donc, mais pas que…
« J’ai envie de faire des actions de solidarité de quartier, je suis en train de me renseigner ». Il nous dit mettre à profit cette période aussi pour réfléchir « cela va changer mon rapport à la consommation car j’achète moins de choses mais ça ne me manque pas ! ». Pour terminer cet échange, une touche plus personnelle « j’ai peur pour mes parents, à l’issue de cette crise, j’ai envie de passer plus de temps avec eux ».